Discussions houleuses

-(Azazel)- Vous avez eut là une bien singulière enfance, Maïa. Mi elfe mi fée, élevée par des nymphes.

Le pianiste entamait une mélodie de jazz plutôt enjouée.

-(Azazel)- Merci pour la boisson. Mais ne vous donnez pas cette peine, je n’ai guère envie d’avaler quoi que ce soit pour l’instant.

La femme qui était avec Maïa se leva fit un signe d’au revoir discret à celle-ci et quitta le bar.
La maîtresse vampirique n’avait pas bougée ni dit un mot depuis qu’Azazel l’avais remarqué. Il semblait impensable qu’elle ne l’ait pas reconnu. Bah ! Au diable ! Qu’en avait il à faire.
La demoiselle l’observait sans doute curieuse ... où peut être pas. Mais il fallait bien dire qu’il n’avait pas vraiment l’air humain. Même s’il n’était pas monnaie courante de croiser des non humains dans la grande ville, la chose n’était pas rare non plus. En revanche des créatures angéliques … Même les démons se trouvaient plus fréquemment.

-(Azazel)- Quand à ma ... tristesse, elle est le prix à payer pour mes actes passés.

Azazel fut surpris de constater qu’il n’avait pas été si spontanément loquace à son sujet depuis bien longtemps.

Elle fit un clin d'oeil à Nolenn, elle espérait déjà la revoir.

"Vos actes passés..."

Elle se demanda quoi bien sûr, mais elle avait assez de politesse pour ne pas aller jusqu'à demander ce qu'il avait fait de si triste.

"Vous n'avez jamais songé à sourire tout le temps ? Ca donne aux autres l'envie de sourire, et en plus ça rends plus heureux de les voir s'illuminer à leur tour."

Elle n'avait cessé de sourire. Plusieur femmes autour étaient jalouses qu'elle parle à si belle créature que cet ange, mais elle ne faisait même pas attention à elles. Elle tentait juste de prendre contact avec cet être mélancolique. Elle voulait pouvoir l'aider. Même si c'était impossible elle aurait voulu essayer avant.

Azazel regarda Maïa avec une intensité désabusée teinté d’une pointe d’amusement.
Il eut un léger sourire lui aussi désabusé.

-(Azazel)- Sourire ?
Maïa, vous êtes bien un être féerique. Vous voyez le bonheur dans la moindre parcelle de vie. J’envie votre ignorance du monde. Elle fait de vous un être merveilleux capable de croire, de rire et même d’apporter un peut de joie autour de vous. Ce que je n’ai jamais vraiment été capable de faire.

Un voile d’ombre passa sur le visage de l’ange.

-(Azazel)- Oui, je vous envie.

Azazel Semblait de plus en plus détaché, comme déconnecté de la réalité. S’il était vrai que des femmes alentour l’admirais ou jalousais la demi fée, il ne s’en rendait pas compte. S’il était vrai qu’il avait un verre plein devant lui, il ne le voyait plus. Seul Maïa en cet instant avait l’air d’avoir une prise sur sa réalité. Sans doute était ce du à sa condition féerique. Les fées étaient réputées pour leur sens sociable et leur capacité à répandre harmonie et bonheur autour d’elles.
Pour une des rare fois de sa vie d’immortel, il avait envie de ce confier, de parler, de décharger ses épaules de son douloureux fardeau. Mais à quoi bon. Il ne servait à rien d’espérer. Elle ne saurais pas lui rendre ses ailes et ne lui soulagerais pas sa conscience. Pas définitivement en tout cas. Pourtant il ne coupa pas court à la conversation. Il appréciait cette petite demoiselle mi elfe mi fée qui faisait tant d’effort pour faire ce qu’il avait si souvent tenté vainement autrefois. Rendre l’espoir dans les cœurs vides.

"..."

Elle ne savait pas vraiment quoi répondre à ce genre de compliment. C'était trop à la fois. La rouge lui monta vite aux joues et elle sourit, agréablement gênée. D'un coup une ombre passa sur le visage de l'ange.

"Oui, je vous envie."

Elle lui lança un regard étonné. Comment pouvait-on l'envier, elle, la naïve, l'idiote qui ne savait rien faire, adroite mais pas tant que ça, celle qui se laisse embobiner par n'importe qui ?

"Vous m'enviez ?! Non c'est impossible, personne ne m'envie, je suis, comme vous l'avez si bien dit, ignorante, et beaucoup en profite, je le sais, mais toujours trop tard."

Il s'était replongé dans ses pensées, il avait l'air de cacher tellement de chose, suffisamment pour que même elle le voit. Elle ne lui demandait pas de se livrer, elle voulait seulement l'aider du mieux qu'elle pouvait. Elle voulait juste lui redonner l'espoir qui lui manquait en cet instant.

La phrase de Maïa sortie Azazel de sa rêverie. Il la fixa dans plus intensément encore. Si ses yeux n’avaient pas été si désespérément vide d’indifférence, il auraient assurément été emplis d’affection.

-(Azazel)- Détrompez vous, chère Maïa, votre naïveté est une force bien plus grande que vous ne pouvez l’imaginer. Elle est la force de votre amour pour autrui. Elle est ce qui fait de vous un être exceptionnel capable de rêver et de faire rêver, et surtout de croire en ses rêves. Perdez la et vous deviendrez un être aussi froid que moi, incapable de compassion.

L’ange avait parlé de sa douce voix avec une passion surprenante. Il prit la main de l’être féerique.

-(Azazel)- Nous vivons une ère ou la naïveté peut sembler être un défaut tant la plupart des gens sont sans scrupules et vous utiliserais. Mais ne vous y trompez pas. Vous êtes la personne la plus enviable qui sois.

Puis, pris d’une inspiration soudaine, serrant légèrement plus la main de Maïa il poursuivi.

-(Azazel)- Vous savez je n’ai pas toujours été ainsi, déchu tel que vous me voyez. Autrefois, j’était un ange de …

-(Homme saoul)- Hey ! Toi …. Ma … Ma copine arrête pas de t’re ... Reluquer. Moi, j … J’aime pas ça. Et d’ailleurs, j’t’aime p … Pas non plus.

L’homme qui venait d’interrompre Azazel était plutôt grand et costaud. Son attitude ne semblait en rien bienveillante et malgré son état d’ébriété il avait l’air de vouloir en découdre.
Alors qu’Azazel allait répondre à son agresseur d’un coup qui l’aurait très certainement plongé dans un royaume comateux sans rêve. Quelque chose dans le regard de Maïa le retint.
Il lâcha sa main et, soudainement très las, il répondit d’une voix teinté d’un rien de déprime.

-(Azazel)- Très bien l’ami. Je ne veux pas d’ennui. Je vais partir.

Et sans un mot ni un regard pour Maïa, il se leva et entrepris de se diriger vers la sortie.
L’homme ne semblait pas vouloir laisser l’ange s’en tirer à si bon compte.

-(Petite amie de l’homme saoul)- Josh arrête, s’il te plait.

Azazel se retourna et vit que le Josh en question avait voulu le frapper par derrière. Sa petite amie était venu à sa rencontre et le tenait dans ses bras. L’homme voulu résister mais, fin saoul, finit par se laisser entraîner jusqu’à la table ou le couple était assis cinq minute plus tôt.

-(Uzril)- *Zaz …*

Le regard de l’ange déchu accrocha celui de la demi fée. Prit d’une impulsion subit, il retourna auprès de Maïa.

-(Azazel)- Je … Je suis désolé. J’allais partir comme un voleur. Voudriez vous m’accompagner ? Nous pourrions continuer notre conversation.

Puis à voix basse, ne souhaitant pas être entendu au sujet d’un de ses pouvoirs.

-(Azazel)- Je pourrais nous téléporter dans un endroit plus calme.

Azazel, pour la première fois de son éternelle vie de déchu venait d’ouvrir et surtout d’accepter une opportunité d’amitié. Il ne comprenais pas vraiment pourquoi il faisait cela et pensais que ce n’était pas une bonne idée du tout mais ...
… Peut être en avait il assez d’errer dans ce monde seul depuis tant de siècle ...

Il avait pris sa main. Trop d'informations, d'un coup, trop de chose, trop de belles choses. Jamsi de sa vie on ne lui avait parlé de la sorte. Elle ferma le yeux.

"Autrefois, j’était un ange..."

Bien sûr, un ange, impossible qu'il soit humain, ou quelqu'autre race... un ange déchu. Soudain elle sentit sa main partir, ses yeux s'ouvrir, d'abord interrogatifs, il s'en allait sans un mot, sans un regard, sans un geste, sans même dire au revoir. Ca allait un peu vite pour elle, elle ne comprenait pas. Une lueur de colère s'allluma dans son regard. Il n'allait quand même pas la planter là, toute seule ?! En plus elle détestait les bars par dessus tout. Elle comprit tout ce qui avait pu se passer en répérant l'homme saoul. Quel idiot ! Ca lui apprendra à boire des choses aussi immonde que l'alcool. Elle s'adressa à la jeune femme.

"Vous devriez le quitter..."

Elle se dirigea vers Azazel qui était finalement revenu sur ses pas. La flamèche de colère s'évapora de son regard.

"Je … Je suis désolé. J’allais partir comme un voleur. Voudriez vous m’accompagner ? Nous pourrions continuer notre conversation."

"Euh, je..."

"Je pourrais nous téléporter dans un endroit plus calme."

"Oh, vous savez vous... !"

Elle s'interrompit, consciente qu'il n'avait pas baissé la voix pour rien.

"Oui, si vous voulez ! Je vous suis !" ^^

Un grand sourire se dessina sur son visage et dans ses yeux.

"Ca ne vous dérangerait pas d'aller en Ist ? C'est tellement beau là-bas ! Je vous montrerais mon endroit favori, où on peut manger des fruits à volonté..."

Pour la deuxième fois de la nuit, Azazel sentit le poids de sa conscience s’alléger en voyant l’éclatant sourire de Maïa. Elle lui avait demandée de les emmener en Ist. Pourquoi pas. Autrefois il aimait s’y promener. Certains lieux en Ist étaient véritablement enchanteurs. Il n’y était pas retourné depuis de nombreuses années.

-(Azazel)- Venez. Sortons et trouvons nous un endroit discret ou nous n’attirerons pas l’attention pendant …

Baissant à nouveau d’un ton.

-(Azazel)- … la téléportation.

Tous deux sortir du bar et se rendirent dans une ruelle en cul de sac. A cette heure tardive et dans cette portion de ruelle, il n’y avait pas âme qui vive.

-(Azazel)- Et bien. Décrivez moi précisément le lieu que vous souhaitez me montrer et je tacherais de nous y emmener.

Disant cela il avait a nouveau accroché son regard. Ce regard souriant et réconfortant. Serait il à la hauteur de la richesse de cœur de cette femme ? Serait il capable de ne pas la décevoir ? Il en doutait. Mais étrangement, en cet instant il s’en souciait peut.

............
(HRP) .. Dis moi le nom du lieu en Ist ou tu veut que l'on continu le rp dans ton prochain post. Je posterais ma réponse directement la bas.

Ils étaient dans une ruelle sombre. Elle ne se sentait pas très rassurée, mais étant accompagnée, elle n'avait pas si peur tout compte fait.

"Alors c'est au bord du lac, dans un endroit reculé sur une petite plage. Là où il y a des arbres pour nous protéger, des rochers pour nous asseoir et des fruits excellents. Là où j'ai rencontré une sirène une fois, et où j'ai rencontré..."

Elle s'interrompit un instant. Elle se demandait ce que devenait Oberon. Depuis le temps qu'elle ne l'avait pas vu... Elle coupa ses pensées et continua.

"Là-bas, on entends l'eau dégringoler, car une cascade coule non loin. Les oiseaux chantent en permanence des chansons joyeuses, on est jamais dérangé sauf par les écureuils les plus gourmands."

Elle sourit à cette pensée. Elle se laissa ensuite entraîner dans la téléportation.

[Ist, les rives du lac, on peut continuer à un chant d'une sirène, ou alors faire un nouveau sujet, comme tu veux]

L'ange déchu écouta attentivement les descriptions de Maïa. Il connaissait le lac et le lieu ne lui était pas inconnu.
Puis lorsqu'elle eut finit, il la prit par les mains, lui fit un bref sourire et se focalisa sur la cascade.

Une lumière intense éclaira la ruelle pandent une fraction de seconde puis, l'instant d'après le duo avait disparu ...

.........
(HRP) .. Fin de la scène dans ce lieu .. [destination .. Ist .. le lac .. les rives du lac .. au bord de la cascade]

(Hrp) .. post unique pour cette scène dans ce lieu .. [ provenance .. Ist .. le volcan .. pied du volcan .. le petit village]
...........

Azazel était partis un peut vite, mais cet adieu avait été si difficile qu’il n’avait pas eut le cœur de trop le prolonger. Maïa lui manquait déjà et il avait hâte de pouvoir se mettre réellement au travail sur la construction.

Il s’était téléporté non loin du bar ou il avait rencontré Maïa pour la première fois. Il avait décidé que le meilleur moyen de commencer ses recherches était en faisant le tour de tous les bars et les pubs de la ville. Cela pourrais bien être un peut long, mais ces lieux était des endroits de vie et de passage et il était probable que l’un de ses anciens généraux en fréquente. C’était en tout cas sa meilleure et unique piste.
La matinée était bien avancée quand l’ange déchu s’approcha du piano bar dans lequel il avait fait la connaissance de sa chère petite fée. Une foule d’émotions et de souvenir récents afflua en lui. Il espérait que la jeune femme allait bien. Quelques secondes passèrent faisant naître un sourire béat sur le visage d’Azazel alors qu’il se revoyait le sourire enchanteur et contagieux de Maïa. Puis il se força non sans difficulté à chasser toute ces pensées et tenta de pousser la porte du bar. Hélas, perdu dans ses pensées, l’ange déchu avait complètement oublié qu’un établissement comme celui-ci n’ouvrait ses portes qu’en fin d’après-midi. Son étourderie fit s’illuminer d’un grand sourire sur son beau visage. Reprenant son sérieux, il observa les alentours. Avisant un mendiant, il alla retirer de l’argent à un distributeur.

-(Azazel)- Dites moi l’ami. Je me rend au Korrigan’s pub. Pourriez vous venir m’y chercher quand le piano bar sera ouvert ?

Le mendient regarda l’ancien général divin d’un air circonspect mais prit l’argent ainsi qu’une carte indiquant l’adresse du Korrigan’s qui lui était tendu. Lorsque ce dernier s'aperçu de la somme, il resta un moment coi puis fit un grand sourire édenté.

-(le mendient)- Ouaip mon gars, tu peux compter sur moi. Y s’ras pas dit qu’j’aurais pas su rend’ un service à un prince comme vous. Milord, je vous salut !

Et le mendient de se fendre d’une pittoresque courbette moyenâgeuse.
Azazel sourit au ‘’noble’’ miséreux qui ne l'était plus vraiment. Maïa l’aurait adorée, c’était certain. Maïa …

L’ange déchu se détourna et, d’un pas alerte, pris la direction du Korrigan’s pub.

............
(HRP) .. [destination .. Westen .. la grande ville .. le Korrigan's pub]

[Ist Volcan Petit village]

"Il vient de fermer ma p'tite dame !"

Elle était arrivée pendant la nuit, vers minuit et s'était endormie quelque part sur un toit où elle s'était posée, trop fatiguée pour entamer ses recherches tout de suite. Elle s'était réveillée revigorée par l'air frais aux environs de cinq heure. Il ne faisait pas encore jour. Elle avait commencé sa tournée des bars, sûre de le trouver dans l'un d'eux. Elle était arrivée au bars où ils s'étaient rencontrés et avait buté contre une porte close.

"Ah... Il rouvre plus tard j'imagine..."

Il était à présent huit heure. Elle soupira. Elle était un peu découragée, mais en même temps c'était prévisible. Westen était grand et Azazel pouvait être n'importe où. Elle s'assit à côté du clochard qui l'avait interpelée.

"Ca n'va pas ? Qu'est-ce qui s'passe ?"

"Je cherche quelqu'un ici, c'est normal que je ne le trouve pas, mais ça m'attriste."

"Et y s'rait passé par ce bar ?"

"Oui, je pense, j'en suis presque certaine."

"J'l'aurais vu, décrivez-le moi un peu vot' jeune homme."

"Il est grand, très beau, musclé, il a des cheveux blancs et la peau sombre. Il a des yeux violets très beaux, je les aime beaucoup, j'y vois toujours plein de choses."

Elle observa le vieillard d'un air interrogatif.

"J'crois que j'lai vu..."

Son coeur se regonfla d'espoir.

"C'est vrai ? Par où est-il parti ? Vous a-t-il parlé ? Et vous a-t-il dit où il allait ?"

"Y m'l'a dit, y m'a donné l'adresse sur un bout d'papier mais j'sais pas lire. Y m'a dit qu'il allait au Korrigan's. Mais c'était y'a plus d'une semaine !"

"Ce n'est pas grave, vous pouvez m'y conduire ? Je peux toujours trouver des indices sur l'endroit où il est."

Elle sortit quelques fruits de son sac et lui donna.

"On y va belle dame, suivez-moi !"

Il se leva et lui tendit le bras. Elle lui sourit, amusée. Elle l'adorait déjà. Ils se rendirent ensemble au pub, dans une certaine bonne humeur. Malgré son côté profiteur, le mendiant appréciait Maïa. Elle lui était sympathique et en plus elle lui donnait à manger. Que demander de plus ?

[Westen Bar Korrigan's pub]