Le point de non-retour

[Hölle, volcan]

A l'instant même où Arlas avait franchi la frontière d'Ist, le passage vers Hölle s'était refermé de lui-même. Le démon fit volte-face et constata avec stupeur qu'il avait franchi un point de non-retour. S'il voulait un jour retourner à Hölle, alors il devrait trouver un autre passage. Préférant se concentrer sur sa mission, Arlas se laisser guider par son épée et se dirigea vers la région végétale du continent.

[Ist, forêt]

[coeur du volcan]

Quand elle avait fermé la porte elle avait entendu la table se reverser. Elle avait aussi regretté de s'être montrée froide avec lui. Le pauvre il devait déjà souffrir sans ça. Elle se dit qu'elle l'aiderai quand les choses se seront arrangées. C'est vrai il lui avait fait peur, il lui avait fait mal, mais ce n'était pas vraiment lui, alors pourquoi ne pas lui pardonner ? Tout le monde à le droit à l'erreur du moment qu'il ne la reproduit pas.

"Errare humanum est, l'erreur est humaine..." dit-elle.

Elle marchait depuis un moment au pied du volcan. C'était horrible, il n'y avait rien ici. Juste des pierres. Elle ferma les yeux, elle avait besoin de se vider l'esprit. Elle s'envola. A l'abri des nuages, dans l'air humide, elle se sentait protégée. Elle n'ouvrit pas les yeux et fonça dans le ciel. Elle arriva au-dessus de la forêt, elle se laissa tomber, jusqu'à presque toucher la surface du lac, puis elle remonta brusquement. Elle s'amusa à mettre sa main dans l'eau, aimant la sensation de l'eau qui glisse sur la peau. Elle se posa sur une petite plage et ramassa une pomme. Le grand air lui avait donné faim.

[volcan, pied du volcan, point de non retour]

Ils arrivèrent au pied du volcan, à l'endroit même où elle partirait vers Holle. Obéron l'avait guidée jusque là, sans un mot. Il semblait préoccupé, elle avait tremblait presque de peur. L'endroit était triste, gris et dévasté, plein de poussière et de roc, de lave refroidie. Elle frissonna. Holle, pays des démons l'attendait de l'autre côté de ce paysage.

"Oh, qu'est-ce que j'ai peur..."dit-elle dans un murmure.

Elle se colla contre la présence rassurante de son ami elfique.

"Qu'y a-t-il ? Vous semblez préoccupé."

Elle s'arrêta et lui prit les mains.

"Vous pouvez me le dire vous savez !^^."

Il lui carressa le visage, plantant un regard toujours persant sur celle ci.

"Oui je suis préocupé Maia, préocupé par votre voyage là bas. Ne pensez vous pas que si Azazel se trouve là bas, c'est qu'il y est retennu de force? Et dans ce cas, il ne vous sera pas aisé de le libérer. Mais je ne peux pas vous retenir ici."

Il se plaça alors devant le passage et l'ouvrit. Un vent chaud et chargé de l'odeur du souffre vint leur fouetter le visage.

"J'ai de quoi me protéger, j'ai Uzril, j'ai le fragment de lumière, ne vous inquiétez pas pour moi..."

Elle lui sourit, pleine de gratitude.

"Si vous vous inquiétez trop, rejoignez-moi, mais je ne risque rien, vraiment..."

Elle l'enlaça et murmura.

"Merci beaucoup, merci..."

Elle se détacha de lui et déposa un baiser dans la commisure de ses lèvres avant de partir par le passage. Elle n'aimait déjà pas l'ambiance de ce nouveau monde qui s'offrait à elle. Elle arriva dans une grande plaine grise, triste. Par endroit il y avait des arbres calcinés, ou des lits d'anciens fleuves asséchés. Elle trembla et partit en expédition au pays du mal, cherchant son ange adoré, Uzril dans une main, serrant l'autre.

Il fut surpris par le baiser, puis la regarda s'en aller sans un mot à travers le passage. Il s'inquiétait néanmoins pas mal pour celle ci. Il retourna au camps en silence. Les marins furent étonnés par l'absence de Maia, mais n'en firent pas plus état. Oberon restat silencieux durant le reste de la soirée. Au bout d'un moment, il retourna au bâteau, s'y changea, prenant un grand manteau noir avec une capuche bien profonde et se couvrit le visage d'un masque. Il reprit le chemin vers le volcan et fit apparaitre un grand sceptre. Il traversa le passage et rejoignit Hölle.

[Hölle]