Pollution

[petit village]

Maïa et Oberon venaient d'arriver au lac pour y passer une belle journée, mais là un triste spectacle les attendait. La crique avait souffert de pollution, se trouvant transformé en une sorte de dépotoir sauvage nauséabond. Le démon ressentit la colère de sa compagne, aussi il lui prit la main et l'entraîna un peu plus, hors de l'odeur. Il ne comprenait pas plus qu'elle ce qui venait d'arriver à cet endroit.

"Qui a bien put faire ça ? En tout cas, si je met la main sur le coupable!"

Il rejeta un coup d'oeil en direction du tas d'ordures flottantes.

"Je pourrais essayer de brûler tout ça."

Il adressa un regard désolé à sa compagne.

"Qu'en dits tu ?"

"Non, c'est trop risqué pour le village et la forêt. Il faut nettoyer à la main."

La colère s'entendait dans sa voix. Finalement ils ne pourraient pas se baigner. Elle avait regardé autour d'elle en venant. Et elle avait maintenant compris qui avait pollué son lac.

"Le coupable, c'est le gros bateau qui est arrivé hier. Ils ont choisi leur endroit, je vais aller les voir moi."

Elle se tourna vers Oberon.

"Enfin pas maintenant, je suis trop fatiguée, et je veux passer un temps avec toi, rien qu'avec toi, pour me détendre un peu."

Ils s'éloignèrent du lac et s'installèrent sous un arbre, essayant de ne plus penser à tout leur soucis. Elle entreprit de manger une pomme calmement. Même si ça la dégoutait un peu bizarrement.

Il l'emmena vers le verger où ils s'installèrent sous un pommier. Il n'avait pas faim et se contenta donc de regarder son petit papillon manger une pomme. Elle semblait toute retournée, après ce qu'ils venaient de découvrir, il y avait de quoi. En fait à bien regarder, elle avait le teint blafard et semblait fatiguée, même si elle avait passé une nuit blanche.

"Tu te sens bien ?"

Il ne cacha pas l'inquiétude qui commencer à s'éveiller en lui.

"Pas trop fatiguée ?"

Elle laissa sa pomme à moitié mangée.

"Ca va, c'est bon..."

Il se montra inquiet, il lui demanda si elle ne se sentait pas trop fatiguée.

"Je suis exténuée, mais ça va, arrête de t'inquiéter comme ça, je vais bien je te dis. C'est juste que je me sens un peu nauséeuse..."

D'un coup elle tiqua. Ce n'était pas comme ça quand on était enceinte ? On avait pas des nausées, ce genre de sensations ?

"Hey, peut-être que..."

Elle lui lança un grand sourire. C'était possible, mais en même temps elle ne devait pas trop s'enflammer n'est-ce pas ? On n'est jamais sûr de rien. Peut-être était-ce juste ce qu'elle venait de voir qui la tournait. Ou le stress. Ou ce genre de choses qui est tout sauf un bébé.

"Tu te sens nauséeuse ? Tu es sure de ne pas vouloir rentrer ? Après ce qu'on viens de voir, je crois que notre journée ici est un peu compromise."

Il avait compris pourquoi elle lui avait envoyé ce grand sourire, mais ne voulais pas non plus se donner de faux espoirs...

"J'irais voir ce bateau pour toi si tu veux. Toi tu ferais mieux de te reposer dans tous les cas."

Il l'embrassa, puis se releva et lui tendit la main pour l'aider à se lever.

"Mmh oui, c'est dommage..."

Elle cessa son grand sourire. C'est vrai, il ne fallait pas se donner de faux espoirs.

"J'irais voir ce bateau pour toi si tu veux. Toi tu ferais mieux de te reposer dans tous les cas."

Il lui tendit la main qu'elle aggrippa. Il l'aida à se lever.

"Non, je viendrais avec toi, c'est juste un peu de faitgue, j'irais mieux après une bonne nuit de sommeil. Ne t'inquiète pas comme ça je vais bien."

Elle rangea leurs affaires et ils rentrèrent en direction du village.

"Tu sais pour le mariage, on pourrait attendre le printemps, et utiliser des fleurs de cerisier pour la déco, qu'est-ce que tu en penses ?"

"Je penses que se sera très jolie... Tu seras très belle en blanc, avec des fleurs de cerisier dans les cheveux. J'ai bien envie de te voir déjà en mariée." ^^

Il la prit dans ses bras e l'entraîna vers le lac.

"Mais avant allons rendre une petite visite à l'équipage de ce bateau. Ils méritent de recevoir une petite leçon de savoir vivre."

Il avança résolument, accomplir son but.

"Tu ne me verras que le jour de la fête..."

Ils marchèrent vers le lac, là où les hommes avaient pollué l'eau.
Ils entrèrent presque de force, se trouvant devant le capitaine.
Elle prit la parole.

"Comment avez-vous pu jeter vos ordures dans l'eau ? Des gens y vivent, d'autres ont besoin de cette eau pour vivre, et vous, vous y jeter des saletés. Vous êtes..."

On l'empêcha de continuer. Oberon enchaîna donc, plus diplomate.
Un peu plus tard, Maïa fut prise de vertiges.

Oberon prit la parole, s'adressant plus diplomatiquement au capitaine. Il avait la fâcheuse impression que celui ci se payait à moitié sa tête, ce qui énerva passablement le démon. C'est alors que Maïa fut prise de vertiges. Il la fit asseoir, changeant tout à coup, passant d'une attitude menaçante à une attitude protectrice envers la fée.

La capitaine lui ne semblait accorder aucun cas à la fée. Le couple finit par quitter le bateau, mais le semi démon avait prévenu l'équipage que si les déchets étaient toujours là quand il reviendrais, cela irait mal, très mal pour eux.

En attendant, il fallait qu'il ramène Maïa au village...