Enfin arrivée

Kira avait passé deux jours à s'entrainer pour faire face à tous les démons désirant se procurer l'épée de Arlas qu'elle gardait bien caché dans un endroit que seule, elle pouvait y entrer. Elle entra dans la forêt pour se rendre à la ville de feu. Puis, en sortant du bois, elle put apercevoir au loin une énorme cité noir et menacante. Kira prit son courage à deux mains et se dirigea en courant vers celle-ci. Elle allait aussi vite que ces nouvelles jambes lui permettaient...

[La ville de feu]

Oberon arriva sans encombres sur cette terre si désolée et au parfum si caractéristique. Le sol n'était que cendre et sable, les arbres étaient tous noirs et morts. Ce spectacle de paysage ravagé aurait était éprouvant pour n'importe qui, qui n'aurait pas grandi sur ce continent.
Oberon se remémora quelques épisodes de son passé, plus ou moins agréables, puis apperçut au loin l'imposante capitale démoniaque. Il se dirgea vers celle ci, comme s'il était appelé par celle ci.

[ville de feu]

[Ist, le volcan, le pied du volcan, le point de non-retour]

Elle arriva en haut d'une colline. Il faisait chaud ici, elle détestait l'ambiance qui y régnait. Elle regrattait déjà qu'Obéron ne l'accompagnait pas. Elle frissonna, malgré tout, de peur et de dégout face à ce paysage. De là où elle était elle pouvait voir se dessiner dans l'horizon la ville de feu, noire, énorme, et hideuse. Ce monde vide de vie lui donnait presque envie de partir.
Elle repensa à Azazel, et serrant le point elle continua, décidée.
Celà faisait maintenant trois heures qu'elle marchait, qu'elle avait quitté Ist et Obéron. Obéron... Celà faisait aussi trois heures qu'elle n'avait pas sourit. Une marque d'inquiétude marquait son visage. D'inquiétude, mais aussi de tristesse et de douleur. De manque aussi. Pourquoi lui manquait-il autant ?! Lui manquaient-ils devrait-elle plutôt dire...
Elle avait préféré la marche au vol. Les démons ne volaient pas, elle serait trop facile à repérer. Elle se mit soudain à courir. Il fallait qu'elle fasse vite avant que les démons n'aient le temps d'agir, elle leur avait déjà laissé bien trop de temps. Elle arriva dans la ville une demi-journée plus tard, s'arrêtant souvent pour boire à cause de la sécheresse du climat, et pour manger malgré le peu d'appétit qu'elle avait.
Elle avait d'ailleurs perdu du poid. Tous ces évènements lui jouaient sur la santé. Sa détermination, sa résolution l'aidaient à tenir le coup. Elle entra donc dans la ville. Son chapeau lui cachait le visage, où on pouvait lire trop visiblement son mépris pour cette cité et sa peur de ses habitants.
Uzril avait gardé sa forme de flûte malgré son envie terrible de tuer chaque être qu'elles croisaient.
Maia entra dans un bar, le premier qu'elle repéra. On lui proposa une boisson qu'elle refusa. Elle réfléchit aux endroits où pouvait se trouver Azazel.

Oberon arriva plusieurs heures aprés Maia. Il traversa lui aussi les landes désolées et la foret dévastée, se dirigeant intuitivement vers la ville de feu. Celle ci était toujours impressionnante, malgrés que ce ne fusse pas la premire fois qu'il vint ici.
Le trajet à pied jusqu'à la cité n'était pas sans dangers : biens des démons profitaient de cet endoit désert pour tendre pièges et guet apens aux voyageurs solitaires. Il songea que lors de sa dernière visite ici, il avait été attaqué sur le trajet du retours. A se souvenir, il serra son sceptre et accéléra le pas. Il avait été fou de laisser Maia s'aventurer seule ici.

Aprés plusieurs heures de marche, il arriva aux abords de la ville. Il lui restait maintenant à retrouver la fée parmis la foule, chose moins facile à faire que prévue...

Elle s'accouda au bar. Où pouvait-il être ? "Pouvaient-ils" se corrigea-t-elle mentalement. Elle s'inquiétait pour les deux. D'après l'expression d'Obéron quand elle l'avait quitté, il s'inquiétait pour elle. Celà lui fit chaud au coeur. Elle se surpris à avoir un petit sourire. Et Azazel, où était-il dans cette immense cité démoniaque ? Elle frissona, pressée de quitter cet endroit au plus vite. Elle sortit du bar. Elle se sentait suivie. Elle avait enlevé le fragment de lumière et l'avait mis dans son sac. Il était trop voyant, on la repèrerait facilement avec ça. Elle avait également mis Uzril dans son sac, dérangée par les ondes négatives qu'elle diffusait dans sa tête. Elle marchait dans la rue, et passa devant une ruelle. Une voix inconnue l'interpela.

"Hé, ma jolie ! T'es une fée ! Qu'est-ce tu fais ici ? Loin de ta verdure ?"

Il rit de manière sardonique. Le démon qui lui faisait à présent face la dépassait d'une tête. Son ami n'était guère moins menaçant. Ils affichaient tout deux un sourire tordu et pervers. Leur regard n'était pas très net, ils avait dû prendre de la drogue.
Maia recula, terrorisée. Mais plus elle reculait, vers le cul-de-sac, plus ils s'approchaient d'elle. Celui qui avait parlé lui prit brusquement le poignet, le tordant de plus en plus. Elle grimaçait sous la douleur. Le deuxième sortit une poignard. Il se plaça derrière elle et posa la lame contre sa gorge, la tirant par les cheveux.

"T'es prête ? Non ? Tant pis ! Je ne vais pas te dire que ça ne fait pas mal, ça serait te mentir, or je ne mens jamais !"

Il éclata d'un rire qui glaça le sang de la demi-fée.

"Non ! Arrêtez !"

"Tais-toi !"

Il commença à ouvrir sa ceinture d'une main, cherchant à soulever la jupe de Maia en même temps.

"Laisse-toi faire et ça ira plus vite... Quoique, je ne sais pas !"

Il rit encore. Elle était terrifiée, elle n'en pouvait plus, elle aurait voulu mourir, mais elle ne pouvait pas. Elle ferma les yeux, s'abandonnant à eux, ivre de tristesse à l'égard de ceux qu'elle aimait et qu'elle ne reverrait jamais. Elle ne pourrait jamais sauver Azazel, son ange aimé, des mains de ces ignobles démons, elle ne pourrait jamais aider Obéron, son demi-elfe qu'elle aimait tant, à reconstruire son village. Elle ferma les yeux, et sombra dans une demi-inconscience. Mais finalement, rien n'arriva. Le démon qui avait parlé ne la touchait plus. Des cris résonnaient autour d'elle, elle ne comprenait plus rien. Le deuxième la lacha, elle tomba par terre, à demi inconsciente. Que s'était-il passé ?

Selon la logique d'Oberon, Maia n'avait pas dut oser s'aventurer bien loin dans la cité, enfin il l'espérait du moins. Il repensa alors au baiser qu'elle lui avait donné avant de partir et regrettait maintenant de ne pas l'avoir retenue. Enfin, maintenant rien ne pouvait changer.

Il s'enfonça dans les rues de la cité, ne manquant pas d'attirer l'attention de certains démons par son allure qui n'était pas courante en Hölle. Il déambulait depuis quelques temps déjà, quand il cru voir Maia parmis la foule. Il se précipita vers elle, mais il fut déçu car il ne s'agissait que d'une démone tout ce qu'il y a de plus lambda. Il était prés de se décourager et s'appuya le long d'un mur, le temps de souffler.
C'est alors qu'il entendit une voix féminine suplier et une autre, plus grave. Ca ne venait pas de bien loin. Il se dit qu'il pourrait toujours aller voir. Il rechercha la source du bruit, cela venait de l'autre côter du mur apparemment. Il fit rapidement le tour et tomba sur deux sales types, pas trés clean. Ils étaient en train de violenter une jeune femme... Maia!!!

Il empoigna le premier démon et le projetta violemment contre un mur, puis transforma son sceptre en épée. Là il la lui enfonça dans l'abdomen, le démon poussa un cri de douleur. Le second démon lacha brutalement sa proie et se précipita sur Oberon. Celui ci émit alors un nuage de fumée et étouffa le second démon en lui en emplissant les poumons. Il regarda celui ci agoniser lentement, puis repporta son attention sur le premier démon. Il enfonça lentement sa lame dans diverses parties du corps de celui ci. Mais le démon commençait à être bruyant, si bien qu'Oberon dut l'achever d'un coup sec, avant que ses beuglement ne rameute tout le quartier. Il fit disparaitre les corps en les brûlant, puis alla au chevet de Maia.

Celle ci était à moitié consciente, il la pris dans ses bras, la soulevant du sol. Celle ci s'en tirait plutôt à bon compte, ayant plus de peur que de mal...

"Maia... Comment allez vous?"

Celle ci ouvrit lourdement les yeux, mais ne dut pas le reconnaitre, puis sombra dans l'inconsciance. Il l'emmena alors dans une petite taverne éloignée de l'agitation des ruues passantes.Il y loua une chambre et laissa Maia s'y reposer.