Les forges d'Oberon

Oberon continuait de lutter interieurement, tout en se frappant la tête contre le sol. On pouvait l'entendre murmurer des choses incompréhensibles. Il finit néanmoins par arrêter de se frapper et se releva pour aller s'assoir à la table. Il avait tériblement mal au crâne et était encore confus.
Il se refrappa le front plusieurs fois du plat de la main.

Le plus calmement possible elle se déplaça vers ses potions. Du sang coulait sur le front d'Oberon, elle respira et s'approcha de lui. Elle posa la potion sur la table. Cela le clamerait et l'empêcherait d'avoir mal à la tête. Toujours enfermée dans son mutimse, elle se replaça près de la porte. Toujours débraillée, toujours des mèches devant son visage, pieds nus. La peur ne lui nouait plus le ventre, mais elle était encore à l'affût. Elle s'assit à même le sol, fixant Oberon encore.

Il remarqua à peine les déplacements de Maïa dans la pièce. Il était si fatigué maintenant, fatigué et nauséeux. Il n'aimait vraiment pas faire ce genre de crise. Il jeta un coup d'oeil sur la table et y vit l'une des fioles de Maïa. Il jeta un coup d'oeil remplit de désarois à cette dernière. Il se rendit compte alors pour la première fois qu'il saignait. Et attrapa la fiole pour s'en servir.

Il s'empara de la fiole et en but le contenu. Elle ne voulait pas rompre le silence qui s'était installé entre eux. De toutes façons elle ne parlerait pas. Enfin pas à voix haute. Elle posa sa tête sur ses genoux, ses bras autour de ceux-ci.

"Que s'est-il passé ?"

Aucun son n'était sortit de sa bouche. Elle avait parlé par télépathie. Pourquoi ? Elle ne le savait pas. Elle voulait préserver ce silence qui la protégeait. La bulle magique s'était brisée quand il l'avait plaquée contre le mur. Elle se sentait sans défense, désarmée.

Il se prit le visage dans les mains avant de répondre,

"Il m'arrive parfois de faire ce genre de crise. C'est à croire que je ne peux vraiment pas lutter contre ma nature."

Il se retourna vers elle.
"Je sais que toutes les excuses du monde ne suffiront pas, mais je suis sincèrement désolé."

Elle ne répondit pas attendant patiement qu'il continue.

"Je sais que toutes les excuses du monde ne suffiront pas, mais je suis sincèrement désolé." dit-il en se tournant vers elle.

Toute lueur avait disparu de ses yeux, l'aura noire s'était envolée. Elle voyait bien qu'il avait changé depuis tout à l'heure. Pouvait-elle lui faire confiance. Le silence revint entre eux. Elle le scrutait cherchant sur son visage si elle pouvait faire comme si de rien. Mais c'était impossible. Elle savait qu'il était sincère dans ses excuses. Mais pourrait-elle lui pardonner ? Non, c'est sûr. Mais elle pourrait lui donner une seconde chance. Peut-être. Elle hésitait. Ca arrive d'avoir deux personnalités. Elle aussi est issue de deux mondes différents. Elle se leva pour s'asseoir en face de lui. Elle ne souriait pas, ne faisait aucun bruit en se déplaçant. Elle s'assit en face de lui.

"Vous m'avez fait mal, il faudra du temps..." dit-elle d'un ton sans joie, qui la changeait énormément. Cela ne lui ressemblait pas.

"Je reste avec vous, mais je m'éloignerai. Je ne mangerai plus avec vous, je dormirai dehors, je ne ferais que travailler avec vous. Peut-être qu'un jour vous vous rattraperez. Peut-être que je ne vous en voudrais plus. Mais là ça fait encore mal."

Sur ce elle se leva, elle passa à côté d'Oberon, le frôlant presque et se dirigea vers la porte. Il avait eut sa seconde chance, il s'était excusé après tout. Il ne fallait pas qu'il la gache. Elle s'était un peu attachée à lui, elle s'attachait vite. Elle avait eut mal. Une larme coula sur sa joue, s'écrasant sur la sol chaud, s'évaporant immédiatemment.

Il acquiesca de la tête à toute ses remarques, puis quand celle ci le frola presque, il résista à l'envie de la retenir et la laissa partir. Ce fut une fois que celle ci s'éloigna, qu'il se leva et renversa violamment la table et fracassa ce qu'il pouvait.
*Je suis vraiment qu'un idiot!*

Une fois qu'il eut tout fracassé, il resta un moment à contemplé ce qu'il vennait de faire, puis se souvint alors de cette épée qu'il devait forger.
*Mais pourquoi j'ai accepté cette commande! Bon plus vite je travaillerai, plus vite tout cela sera fini.*
Il retourna au travail, finissant de donner une forme à la lame et commençant à l'aiguiser et à la ciseler...

Au bout d'un certains temps il s'arrêta. Il se sentait vidé et se dirigea vers ses appartements.

[appart Obi]

[Ist, le lac]

Arlas entra dans les forges et constata qu'il n'y avait personne. Il régnait en ces lieux une chaleur agréable, mais aussi, et surtout, une odeur de peur. Il s'était passé quelque chose ici. L'odeur de la peur rendit Arlas d'excellente humeur. De plus, il allait bientôt pouvoir retrouver Kira. Le démon attendit patiemment qu'Oberon revienne pour lui donner un peu de son sang.

[appart Obi]

Oberon entra dans les forges et constata qu'Arlas l'y attendait déjà.

"Hé, bien on dirait que ne suis pas le seul à me lever aux aurores messire Démon. Vous venez pour le sang, je suppose?"

Il attrappa un récipiends qui était à portée et le lui tendit négligamment.

Arlas attrapa le récipient avec un nouveau sourire et lui demanda un poignard. Une fois l'arme en main, le démon releva l'une de ses manches et appuya lentement la lame contre sa peau. Un point rouge se dessina avant qu'Arlas ne tende son bras au-dessus du récipient. Les gouttes tombèrent les unes après les autres, mais paradoxalement, Arlas se sentait de plus en plus puissant. Oberon lui fit signe de s'arrêter lorsque le récipient fut rempli au tiers de sa capacité, puis il fit volte-face. A présent, Arlas était impatient.

- Quand l'épée sera-t-elle prête?

Oberon soupira, c'était bien les démons ça! Ils voulaient tout, tout de suite. Il récupéra l'écuelle de sang et le poignard.

"Revennez en fin d'aprés midi, avec de quoi me payer. Et maintenant laissez moi!"
Il dit tout cela d'un ton un peu agacè et tourna le dos à son client, s'en allant reprendre l'épée qu'il avait façonné la veille.
Celle ci, était simple, peu de décoration apparaissait dessus. Ses seuls ornements résidaient dans le pommeau, fait dans une matière qui ressemblait à de la corne polie, mais celle ci était rougeâtre.

Il prit l'épée et y cisailla quelques inscriptions étrangent et antiques sur le plat de la lame. Ensuite il prit le sang et commença l'envoutement. Une fois de plus il déploya son aura noire, se soir il serait d'une hummeur massacrante et aura encore une migraine pas possible, mais bon il devait éffectuer sa commande.

"Revennez en fin d'aprés midi, avec de quoi me payer. Et maintenant laissez moi!"

Arlas observa le forgeron un court instant et reprit la direction de Hölle. Il retourna donc à cette porte vers un autre monde et sentit la chaleur étouffante mais réconfortante du pays des démons. Ses pensées étaient occupées par cette nouvelle commande. Que ferait-il réellement en retrouvant son ancienne épée? Allait-il vraiment garder les deux lames sur lui?

Puis il repensa à ce qu'on lui avait appris sur l'épée que Kira lui avait volée. Les épées maudites étaient des épées habitées par les âmes d'anciens démons. En versant son propre sang pour sa nouvelle épée, Arlas n'avait-il pas permi à Oberon de le condamner au même sort?

[vers Hölle]

Oberon travaillait d'arrache pied sur l'envoutement de l'épée. Le sang d'Arlas émettait une aura assez puissante, ce qui était bien pour l'envoutement, mais il décida au derniers moment d'y méler un peu de son propre sang. Ainsi lui seul et Arlas pourraient commander à cette épée. Il procéda ensuite à d'autre rites plus ou moins compliqués, mais finit son travail avec succés, si bien que l'épée pouvait produire des gerbes de flammes impressionnantes.
Il alla néammoins vers la frontière d'Hölle, qu'il ne pouvait franchir, et y attrapa le premier démon qui se présenta à sa portée.Il enferma l'âme de l'infortuné dans l'épée. Bien que le démon ne soit pas bien puissant, au fil du temps la noirceur de son âme se renforcera et le pouvoir de l'épée croitrait.
Maintenant, il n'avait plus qu'a attendre le retour d'Arlas, mais décida de tester l'épée. Celle ci s'avéra dévastatrice. Il était satisfait de son travail.

[Hölle, appartement royal]

Arlas franchit les portes des forges et retrouva cette douce atmosphère de souffre et de flammes qui lui rappelait le pays des démons. Il vit alors sa commande accrochée sur un mur. La garde nacrée était rouge, et la lame, longue et tranchante des deux côtés, était gravée de runes. L'arme semblait flamboyer d'elle-même. Arlas était émerveillé par ce spectacle. Elle était plus envoûtante encore que son ancienne épée. Oberon ne cessait d'observer son comportement, mais le chef des démons n'avait même pas remarqué sa présence. Lorsqu'il dégna enfin ôter son regard de la lame ténébreuse, il se dirigea vers le forgeron.

- J'ai apporté six mille pièces d'or, combien en voulez-vous pour cette commande particulière?

Oberon observa la réaction de fascination que produisit l'épée sur le démon. Il n'y avait pas à dire était réussie et il se trouvait assez satisfait de son travail.

Le démon finit par remarquer sa présence et lui demanda son prix.

"Essayez là, je vous en prie. Pour le prix, je vous prendrais les deux tiers de votre argent, mais pouriez vous m'accorder une faveur?"

Il lançat un regard perçant à Arlas.

Arlas attrapa l'épée que lui tendait Oberon et exécuta quelques mouvements dans le vide. Un voile de flammes volait dans le sillage de la lame. Celle-ci était légère et conférait au démon une puissance incroyable. Arlas fit virevolter l'épée à plusieurs reprises avant de se tourner vers Oberon d'un air satisfait.

- C'est incroyable! Cette commande dépasse mes espérances.

Il tendit quatre mille pièces d'or à Oberon.

- Vous voulez une faveur? Très bien, je vous écoute.

Il prit possétion de la somme, avant de répondre:

"J'aimerais pouvoir remettre les pieds en Hölle, si cela vous est possible bien entendu."

Il s'avanca vers le démon

"Vous devez savoir que j'ai été banni il y a bien longtemps de cet endroit."

Arlas fixa Oberon avec étonnement.

- Bien sûr. Votre nom a même été banni du vocabulaire des démons. La requête que vous me demandez est très importante, et le changement ne se fera certainement pas en l'espace d'une journée.

Le démon réfléchit un instant. Il observa ensuite sa nouvelle épée et songea à l'aide que lui avait procuré Oberon.

- Très bien. J'ai d'abord une affaire urgente à régler en Atlantide. Vous avez ma parole que Hölle sera le premier lieu dans lequel je remettrai les pieds après cela. Je tenterai alors d'accéder à votre requête.

Arlas fit volte-face et quitta les forges.

"Bien, j'attendrais le temps qu'il faudra. Vous saluerez aussi pour moi ses vieilles carnes du conseil, si elles sont toujours en vie..."
Oberon se réjouissait à l'idée de remettre les pieds en Hölle. Il se ferait un plaisir d'aller rendre visite à certains démons hauts placés de sa connaissance, mais ceux ci étaient ils toujours en vie? Pas sur, depuis le temps...

Il observa Arlas partir, puis jetta un coup d'oeil circulaire à la vaste salle. Il sentit alors la puissance de l'épée lorsqu'Arlas terrassa un villageois, ce qui le fit grimacer, car il n'aimait pas que l'on vienne troubler la paix de se village. Aussi s'appercut il aussi d'une autre présence qui le fit grimacer. Il décida donc de rejoindre le village.

[pied du volcan-village]

[Hölle, ville de feu]

Arlas reprit le chemin maitenant habituel qui le mena jusqu'aux forges. Il faisait moins chaud qu'à l'accoutumée, ce qui signifiait certainement qu'Oberon n'avait pas travaillé de métal depuis un moment. Les forges étaient vides. Arlas en conclut donc qu'Oberon s'était absenté. Il attendit que le forgeron revienne pour lui annoncer de vive voix la décision du Conseil.

Il arriva dans la salle principale des forges et remarqua tout de suite Arlas assit dans un coin de la salle. Il se dirigea directement vers lui.

"Alors l'épée vous convient messire démon?"

Il prit une chaise qui trainait et vint s'assoir en face de lui.

- Votre épée est parfaite, maître forgeron.

Les bras croisés, Arlas brûlait d'envie d'annoncer la nouvelle à son congénère.

- Je me suis entretenu avec le Conseil. Ils ont accepté ma requête. Désormais, considérez que vous êtes chez vous à Hölle.

Arlas se leva et avança jusqu'au brasier qu'Oberon utilisait pour forger ses armes. Le chef des démons fixa les braises, sentant que le forgeron le suivait du regard.

- Toutefois je me dois de vous mettre en garde. Vous serez sous ma responsabilité tant que vous foulerez les terres démoniaques. Sachez que le Conseil n'a pas approuvé votre retour avec le sourire. Mais je reste persuadé que vous saurez garder votre sang-froid face aux démons qui vous provoqueront. Sachez également que je suis prêt à vous couvrir si toutefois vous deviez faire un écart. Considérez qu'il s'agit là d'un remerciement pour votre travail.

Arlas revint s'asseoir en face d'Oberon et plongea son regard dans le sien.

- Avant de partir, j'aimerais vous poser une question. J'ai été attaqué par une vampire au rire assez énervant. Elle avait des cheveux noirs et plutôt courts et était plutôt jolie. L'auriez-vous vue récemment? J'ai une revanche à prendre sur elle.

Désirea était arrivée sans se cacher, elle venait juste d'entendre qu'on parlait encore de cette vampire au rire agaçant. La vampire fit face au deux démons puis d'une voix sur et sans appel elle leurs dit.

- la personne que vous cherchait n'est autres que Wanda.

Désirea n'avait nullement l'intention qu'un démon touche Wanda, malgré le fait qu'elle avait tué des enfants, Désirea se devait de la protéger car elle était sienne.

- Je n'ai pas l'arrogance de vous mettre en garde mais personne ne touchez Wanda revanche ou non.

Aprés ses mots elle affirmait ses propos en les fixant droit dans les yeux alternativement. Désirea ne plaisantait pas avec la sécurité des siens, si quelqu'un devait s'occuper de Wanda c'était elle.

Arlas se leva à nouveau et s'approcha de Désirea. Il la fixa d'un regard noir.

- Wanda m'a attaqué alors que j'étais affaibli. J'ai tendance à punir les lâches. Mais peut-être savez-vous où elle se cache en cet instant?

Il se tourna vers Oberon.

- Vous pourrez emménager quand bon vous semblera.

Arlas s'avança et s'arrêta à la hauteur de Désirea.

- J'ai eu vent de votre réputation. Je sais que vous êtes impartiale et digne de confiance, contrairement à certains membres de votre communauté. Aussi, si vous avez un marché à me proposer, je vous écoute. Dans le cas contraire, il vous faudra me tuer.

Désirea resta impassible a ses paroles, elle avait confiance en elle et ce qu'elle dirait ne serais pas a prendre a la légère. Pourquoi défendre une vampire trop sotte qui s'en prendrait lachement a un démon? . Pourquoi ne pas la défendre non plus aprés tout elle est de sa race?
Regard noir ou pas, Désirea ne semblait pas du tout être impressionné par le jeune homme aprés tout elle pouvait trés bien se faire menaçante ou douce selon son désir.
Elle encra son regard dans celui du démon sans pourtant chercher a l'offusqué.

- Un marché? je ne passe pas de marché avec quique ce soit surtout que je vous connais a peine cependant pour la sécurité de Wanda je ne peux que vous interdire de lui donner la mort.

Elle s'approcha encore un peu plus de démon

- Je suis son chef elle me doit obéissance, et par conséquent j'ai preque droit de vie ou de mort sur sa personne cependant il est hors de question que quelqu'un d'autre que moi ne lui donne la mort. Donc par conséquent que vous vouliez la châtiez pour ce comportement inadmissible est une chose mais que vous tentiez de la tuer il en est hors de question c'est a vous de voir? Sans quoi je ne vous tuerai pas car ce n'est pas ma façon de fonctionner mais je ne vous laisserai pas l'approcher.