Les forges d'Oberon

Il fut surpris par tant de considérations tout à coup. Il regarda la pomme et mordit à nouveau dedans, enlevant un gros morceaux de celle ci.

"Bien, dans ce cas nous irons faire un tours prés du lac aprés." ^^

La perspective de finir cette commande le réjouissait. Il finit sa pomme et retourna finir le travail.
Au milieu de l'aprés midi, ils purent enfin conditionner les pièces commandées dans des caisses et les charger sur des charettes qui les amenneraient au port. Là les caisses seront chargées sur un bâteau qui se dirigera vers Westen avec à son bord le contre maitre qui s'assurera que la marchandise soit bien livrée et que le prix convenu soit respecté.

"Bien, dans ce cas nous irons faire un tours prés du lac aprés."

"Merci."

Elle sourit regardant Oberon repartir travailler. De son côté elle débarrassa la table, s'aménagea un placard pour y ranger ses potions et ses divers ingrédients. Elle alla se promener dans le village, et revint avec une pomme pour goûter. Elle s'installa dans un fauteuil et regarda les hommes fatigués travailler le plus rapidement possible avec le peu de force qui leur restait vant leur repos. Enfin toute activité cessa et tous les hommes partirent de bonne humeur rejoindre femmes, enfants, et vacances. Sauf Oberon qui se dirigea vers elle.

"Bien travaillé ?"

Il s'essuya le front, il était en sueur. Maïa lui demanda s'il avait bien travaillé. Il se laissa tomber à côté d'elle.

"Oui, c'est enfin finit!"

Il était un peu essouflé, mais on pouvait voir un sourire franc illuminer son visage. Il était satisfé de son travail.

"Je crois qu'il faut que j'aille prendre une bonne douche! Ensuite nous pourrons profiter de la soirée"

Il se releva et se dirigea vers ses appartements.

[appart Oberon]

En route pour Atlantide, Arlas s'arrêta tout d'abord aux forges d'un être mi elfe, mi démon, réputé pour être l'élite des forgerons. Il avait longuement entendu parler de cet Oberon, qui était un nom banni du vocabulaire des démons de Hölle, mais il ne l'avait jamais rencontré personnellement. Il aperçut les forges et entra. Il se retrouva alors face à un être au visage émacié et aux traits particulièrement fins. Ce dernier sembla indifférent à la vue d'Arlas. Ne savait-il pas qui il était?

- J'ai perdu mon épée. J'en ai besoin d'une nouvelle en attendant.

Arlas fixa Oberon qui s'approcha de lui.

Oberon regarda entrer le démon, puis quand celui ci lui explica sa venue, un sourire en coin apparut sur son visage et il s'avanca vers son client.

"Quel genre d'épée, Messire Démon?"

Oberon n'aimait pas avoir à faire aux démons, cela lui rappelait des souvenirs qu'il préférait garder enfouit. Mais ce démon dégagé une aura particulière, une aura qu'il avait déjà ressentit il y a bien longtemps.

- Une épée magique. Mon autre épée est... magique également.

Arlas sut que son moment d'hésitation n'avait pas échappé à Oberon, qui conservait un sourire.

- Combien de temps cela vous prendra-t-il?

Mais bien sûr! Cette aura il l'avait déjà ressentit alors qu'il n'était encore qu'apprentie, lorsque son maître forgea une épée et qu'il y enferma l'âme d'un ancien démon qui avait cherché à le duper. Cela remontait à loin maintenant.

Il ignora la question d'Arlas

"Que ferez vous de celle que je vais peut etre vous forger lorsque vous aurez retrouvé votre épée?"

Arlas hésita. Oberon posait trop de questions à son goût, mais c'était sans doute là son travail. De plus, Arlas n'avait pas vraiment envie de s'en prendre à un autre démon.

- Je la garderai sûrement en cas de coup dur. Si la chose venait à se reproduire, j'aurais toujours une arme. Dépêchez-vous s'il vous plaît.

Arlas n'avait pas de temps à perdre. Il avait reçu un appel télépathique d'Igny qui avait repéré le sorcier.

"Bien... Je veux bien accepter, mais il me faudra une offrande de sang pour votre épée. De préférance du sang démoniaque. Une fois cela accomplie, il me faudra au minimum une journée entière pour fabriquer l'épée en elle même et une journée pour l'envouter. Ce qui fait que vous devrez attendre deux jour au minimum. Cela vous convient?"
Tout en parlant, il tournait autours d'Arlas afin de prendre en compte les caractéristiques physique de ce dernier.

"Aurez vous assez pour me payer par contre?"

Elle s'était promenée après qu'Oberon eut disparu dans la foret. Elle s'était baignée à plusieurs reprises. Elle avait ensuite décidé de rentrer voir si Oberon était de nouveau chez lui. Elle surprit la conversation. Elle leva les yeux au ciel.

*Et ça se dit en vacances...*

Elle s'avança et salua le client. Elle n'aimait pas son allure, mais elle n'avait rien à en dire. Elle s'approcha d'Oberon et lui glissa dans l'oreille.

"Et vos vacances ?..."

Il remarqua Maïa qui arrvait et qui finit comme il le craignait par interférer dans sa négociation avec son client.

"Nous verrons cela plus tard, pouriez vous attendre dans mes appartements."

Il l'écarta doucement, il n'avait pas du tout envie qu'elle s'immice dans sa conversation avec Arlas. Il fixa de nouveau son regard sur celui ci et attendit sa réaction.

Arlas regarda Maïa avancer d'un pas léger dans la pièce d'un air joyeux. Il n'aimait guère ce genre de personnes radieuses, mais il préféra ne pas lui porter d'attention.

- Je suis prêt à donner mon propre sang s'il le faut, bien que vous puissiez donner le vôtre. Et l'or n'est pas un problème pour moi.

"Bien, alors on peut commencer immédiatement. Si vous voulez vous pouvez me confier le sang maintenant, sinon repassez demain."

Sans plus attendre il alla dans une pièce annexe et en ressortit avec une petite sélection de lingots. Il les examina attentivement et finit par en choisir deux qu'il mit à faire fondre. Il laissa ensuite le métal se solidifier, puis commençat a le faconner.

- Bien, je reviendrai vous voir demain. J'ai quelque chose d'urgent à faire.

Arlas fit volte-face et quitta les forges. Il se laissa guider par Igny jusqu'au sorcier.

[Ist, le lac]

Elle ne prit même pas le temps de répondre, elle s'écarta vivement, mais n'alla pas dans les appartements comme il lui avait demandé. Quand ils parlèrent de sang elle fit en sorte d'en entendre le moins possible. Quand elle se retourna, l'homme avait disparu. Seul restait Oberon affairé à fabriquer une nouvelle arme.

"Dites... Ce n'est pas très raisonnable... Vous devriez vous reposer un peu..."

Elle avait parlé d'une voix douce et ferme, restant quelque peu à l'écart pour ne pas recevoir de coup dû à un mouvement brusque, ou à une pulsion d'énervement.

Oberon travaillait comme un damné sur cette nouvelle épée. Elle commençait déjà à prendre forme lorsque Maïa vint lui faire un de ses doux reproches. Une gerbe d'étincelles jaillit à ce moment la et Oberon jeta un oiel agacé à la jeune elfe qui se tenait à l'écart de lui. Il reprit son travail de plus belle. Une aura noire et inquiétante commençait à se dégager de lui et de l'épée qu'il façonnait.
Une lueur de folie sembla s'allumer dans ses prunelles, lui conférant un aspect quelque peu sinistre.

Une aura noire se forma autour de lui. Une lueur de folie brilla dans ses yeux. Elle prit peur. Inconsciemment elle s'abrita sous une bulle de protection. Elle s'approcha un peu.

"Venez au moins manger un peu... s'il vous plaît..."

Sa voix trahissait une certaine peur de la folie qui s'emparait d'Oberon. Quelque peu rassurée tout de même par sa bulle.

"Boire un peu alors, il fait si chaud ici, il ne faudrait pas vous déshydrater."

Elle voulait qu'il arrête. Elle n'était pas rassurée, mais elle ne voulait pas partir, ne voulant pas qu'il se blesse ou qu'il blesse quelqu'un d'autre.

L'épée avait a peu prés pris forme, lorsqu'il s'arrêta et dévisagea Maïa comme s'il la voyait pour la première fois, l'aura sinistre flottait toujours dans l'air et ses yeux brillaient étrangement. Un sourire mauvais se dépeignit sur son visage. Il se dirigea néanmoins vers l'endroit qui servait de réfectoire et fit signe à Maïa de le suivre, affichant toujours se sourire inquiétant.

Elle le suivit, très peu convaincue de sa bonne volonté. Il avait un drôle de sourire sur les lèvres, ce qui ne la rassura pas d'avantage.

"Pourquoi souriez-vous comme ça ?"

Elle se tint un peu à l'écart, suffisament près pour obsever tout ses faits et gestes. Elle avait l'estomac noué, elle ne mangea pas. Elle s'assit à côté de lui. Elle s'accouda à table. Comme à chaque fois sa bretelle tomba de son épaule, découvrant encore une fois les deux petites ailes de fées. Elle ne fit pas attention, comme toujours fixant Oberon.

Elle vint s'assoir prés de lui et remarqua son épaule dénudée avec ce petit tatouage. Il vit bien qu'elle n'avait pas l'air rassurée, ce qui le fit sourire de plus belle. Elle allait apprendre à connaitre un aspect de sa personnalité bien sombre.Il ne toucha pas à son repas, mais tendit une main vers Maïa, l'invitant à la lui prendre.

"Allons n'est pas peur, petit papillon."
dit il d'une voix étonnament calme et suave.

"Allons n'aie pas peur, petit papillon."

Il tendit une main vers elle. Elle eut un bref mouvement de recul. sa voix trembla légèrement, trahissant un stress, comme si elle était prête à fuir, comme si elle était à l'affut.

"Petit papillon ?"

Elle remarqua que sa bretelle était tombée et elle la remit en place. elle ne bougea pas d'un milimètre. Elle n'esquissa pas un seul geste, pas même pour prendre la main du démon dont elle ne savait rien.

"J'ai des raisons d'avoir peur nan ?"

Elle planta son regard dans le sien. Elle essayait de cacher tant bien que mal sa peur. Mais l'impassibilité n'était pas son fort. Brillait dans les yeux d'Oberon une drôle de lueur qu'elle n'aimait vraiment pas du tout.

Puisqu'elle ne voulais pas venir vers lui, c'est lui qui irait à elle. Il parcourut donc la courte distance qui les séparait et se placa de tel façon qu'elle ne pouvait pas fuir. Il posa alors sa main sur la joue de Maïa, caressa son visage, puis descendit dans son coup et referma ses doigts autour de sa gorge. Il la tenait fermement, mais ne l'étranglait pas encore. Il approcha alors son visage du siens et l'embrassa, puis lui mordit la levre inférieur.

Ce comportement ne lui ressemblait pas. Enfin il ne ressemblait pas à celui à qui elle parlait et travaillait depuis quelques jours. Elle avait peur. Elle savait ce qui lui arrivait, ce n'était pas la première fois. Elle tenta de se débattre, mais elle ne faisait qu'empirer les choses. Elle sortit l'un de ses poignard et elle le plaça sur sa gorge.

"Arrêtez..."

Elle détestait se servir d'une arme, mais la situation l'y obligeait. Sa voix laissait passer une certaine supplication. Elle voulait qu'il arrête, elle voulait partir, loin de lui. La plupart des hommes arrêtaient quand elle sortait son poignard. Mais il n'était pas humain. Elle le savait et elle le sentait pleinenement maintenant.

"S'il vous plaît..."

"Et si je ne veux pas arrêter, que feras tu? Tu vas me trancher la gorge? En sera tu capable?... Alors qu'attends tu?"
Un sourire carnassier se décrivit sur son visage. Il la savait incapable de tuer quiconque. Il finit par lui attraper le poignet avec une de ses mains, écartant la lame de sous sa gorge et l'obligeant à lacher le poignard.
Au fond de lui quelque chose lui disait qu'il n'était pas bien d'agir ainsi, que cela n'avait rien d'honorable, mais l'emprise de son côté démoniaque était encore trop fort à ce moment là.
Il la renversa alors sur la table, pesant de tout son poid sur elle. Il se délectait de la terreur qu'il pouvait maintenant lire dans son regard, de son air suppliant.
Soudain quelque chose se passa en lui, il se demandait pourquoi il faiasait cela, à quoi cela rimait. Il vit le désarois de Maïa et ressentit de l'empatie pour elle. Il se rendit alors compte de se qu'il faisait. Il desséra son emprise et se releva brutalement. Il avait l'air un peu désorienté, ahurie pour être plus précis.
*Qu'est ce que j'ai fait?!!*

"Je... par... pardon!... Vous n'avez rien?" é.è
Il avançat vers elle pour l'aider à se relever, mais elle eut un mouvement de recul. Il savait maintenant qu'elle n'aurait plus confiance en lui
*Je me dégoute! Je ne suis qu'un porc!* ><
Il s'éloigna alors d'elle, comme s'il craignait de lui faire encore du mal.
"Je suis navré... je..."
Il n'avait pasles idées clairs, son côté démoniaque tentait de reprendre som emprise en lui et il était en pleine confusion mentale.
Il finit par tomber à genoux en se prenant la tête dans les mains. Il ne supportait pas ce genre de crise. Il se recrocvilla alors et se frappa le front sur le sol.
"Assez!... Je n'en peut plus..." ><

"Et si je ne veux pas arrêter, que feras tu? Tu vas me trancher la gorge? En sera tu capable?... Alors qu'attends tu?"

Il lui tordit le poignet, elle lacha le poignard, il la coucha avec violence sur la table. Elle cria à cette instant. Elle avait si peur de lui, de ce qu'il pourrait lui faire. De ce qu'il allait lui faire. Elle ferma les yeux, aucune image ne la troublerait. Jamais elle n'était arrivée à une telle extrémité. Puis il la lacha brusquement. Elle s'effondra, en larme.

"Je... par... pardon!... Vous n'avez rien?"

Il esquissa un geste vers elle, elle voulu reculer et buta contre la table. Peut-être voulait-il l'amadouer encore, ou la frapper ? Elle s'enferma dans le mutisme. Il s'éloigna.

"Je suis navré... je..."

Que ne fallait-il pas entendre ? Lui referait-elle confiance un jour ? Peut-être, elle n'était pas rancunière. Mais là, c'était grave.
Il tomba à genoux, la tête dans ses mains. Il se frappa le crâne contre le sol. Elle s'éloigna de lui.

"Assez!... Je n'en peux plus..."

Elle était partagée. Elle pouvait fuir. Mais elle ne le voulait pas. Elle voulait que cet épisode ne se soit jamais produit. Elle voulait savoir s'il allait bien. Elle sentait que deux personnalités en lui se battait. Elle ne savait plus vraiment quoi faire. Elle était près de la porte, de longues mèches de cheveux tombant sur son visage devant ses grands yeux encore humides. Elle était légèrement essoufflée. Sa robe était un peu défaite. Elle se tenait droite, fixant Oberon qui continuait de se frapper contre le sol.